Musée Paul Valéry

 
Daniel Mesguich lit des lettres et des poèmes de Paul Valéry à Jeanne Loviton.
A la fin de l’année 1937, au sommet de son succès international, Paul Valéry s’éprend passionnément d’une jeune femme deux fois plus jeune que lui : Jeanne Loviton, qui écrit sous le nom de Jean Voilier. Il a 67 ans, elle en a 35.
Pendant les sept dernières années de sa vie, il lui envoie des milliers de lettres, plus de cent cinquante poèmes et meurt de chagrin lorsqu’elle lui apprend qu’elle va en épouser un autre.
 
Valéry a écrit pour elle plus de 150 poèmes qu’il glissait dans les lettres qu’il lui adressait.
En 1942, il formule le projet de réunir ces poèmes dans un recueil, tiré à deux exemplaires, dont  il parle dans ses lettres à Jeanne. Ce recueil s’appellerait Couronne et serait composé de 14 pièces.
Six  mois plus tard Couronne est devenue Corona et le tirage passe à 10 exemplaires.
Presque au même moment apparaît Coronilla,  « la petite couronne » où seront réunis les poèmes plus légers plus faciles, plus charmants, plus osés.
 
Le jour de Pâques 1945, Jeanne lui apprend son prochain mariage avec Robert Denoël. Il n’y était pas préparé, la fatigue et la maladie s’emparent de lui. Il résiste deux mois en continuant spectacles, visites, dîners, Académie, puis il se couche pour ne plus se relever.
 
ENTRÉE LIBRE

Dialogue de l'arbre

Lecture du "Dialogue de l'arbre" de Paul Valéry (1943) par Frédéric Atlan et Céline Pérot, accompagnés par Anthony Carcone (ambiances sonores).
Jeudi 26 et vendredi 27 mai à 20h30 (ouverture des portes à 19h, restauration sur place). Entrée libre.



La Générale, 14, avenue Parmentier, 75011 Paris

Extrait :
« Une plante est un chant dont le rythme déploie une forme certaine, et dans l'espace expose un mystère du temps. Chaque jour, elle dresse un peu plus haut la charge de ses charpentes torses, et livre par milliers ses feuilles au soleil, chacune délirant à son poste dans l'air, selon ce qui lui vient de brise et qu'elle croit son inspiration singulière et divine... »

Survol mitterrandien

Survolant le cimetière marin, François Mitterrand avait récité les vers de Paul Valéry. Et à l’officier qui s’inquiétait du retard pris avec ce détour, le Président avait rétorqué : "Valéry vaut bien ça !"

(Souvenir de Gérard Saumade, ancien maire, député et président du conseil général de l'Hérault, cité par Philippe Mouret dans Le Midi Libre du 10 mai 2011)